Objectif apprentissage de l’équipement !
Participants : Olivier D, Tristan A, Alain Be, Marie T
Nous partîmes 500 et nous nous vîmes 3000 en arrivant au port… et au final ce furent les trois inconnus qui arrivèrent à Gramat avec 45 minutes de retard, car je fus la seule sérieuse à respecter le sacro-saint quart d’heure périgourdin…
Nous nous dirigeâmes ensuite vers l’entrée de la cavité, située sur la route entre Gramat et Reilhac. Nous fûmes alors doublés par un rallye de fous furieux roulant en antiquités sauvagement customisées et tunnées. Prudence oblige, les voitures furent garées le plus loin de la route (piste ?) possible.
Après avoir « enkité » tout le matériel, arriva l’heure de se sustenter, le déjeuner fut pris à l’air libre et dans le calme de notre mère nature, quelque peu perturbé par des effluves de carburant et les pétarades des autos lancées à pleine vitesse. Olivier et Tristan nous racontèrent notamment leurs excursions à la Pierre Saint Martin, des étoiles plein les yeux…
Le repas terminé par les fameux chocolats de la maison Besse, nous nous rendîmes à l’entrée de la cavité, en cheminant à travers le Causse lotois. Un porche nous fit rapidement face et nous nous engouffrâmes dans les entrailles de la terre. Un rassemblement de chauve-souris de belle taille se reposait à quelques mètres de l’entrée. Plus loin, mon apprentissage de l’équipement débuta par une vire suivie d’un petit ressaut de 5 mètre, sous le regard attentif d’Olivier qui me prodigua moult conseils avisés. Vint ensuite une main courante et un p25, dont la tête de puit me donna du fil à retordre. En effet, les spits ayant été installés par des personnes de taille normale, je dus ruser pour réussir à les atteindre, et fus alors surnommée « courtes-pattes ». Une fois cette étape passée, se présenta la tête du p45, et son tronc d’arbre, visiblement d’époque, qui ne nous inspira pas une confiance aveugle. Le puit consistait en fait en un long pan incliné fait de coulés de calcite successives. Les multiples spits, plus ou moins récents, constituèrent un casse-tête trop gros pour moi et Tristan pris le relai pour l’équipement. La visite se termina au pied du puit, où courait un ruisseau menu dans lequel on put tremper le bout des bottes.
La remontée fut un peu moins laborieuse que la descente. Tristan déséquipa avec courage le p45 puis me passa le relai. Après quelques tentatives infructueuses, mon cerveau accepta enfin le fait que le vissage et le dévissage ne se réalisaient pas dans le même sens de rotation… A notre sortie, le soleil couchant brillait toujours dans le ciel du Quercy, rasant le haut du porche sur la photo souvenir, comme pour éclairer notre performance !
Fatigué mais heureux, notre petit groupe reprit la route pour retrouver la chaleur du foyer périgourdin.
Conclusion : une belle cavité fort dépaysante pour un petit troupeau de taupes périgourdines, avec des volumes respectables, un peu pauvres en concrétions, mais surtout sans bouillasse !