Behiako Leiza (Pyrénées Atlantiques)


En compagnie de nos ami(e)s de Leize Mendi, club de Saint-Jean-pied-de-port en contrée Basque, Nous sommes parti(e)s (re) découvrir et déséquiper une partie du gouffre mythique du Behia ! ci dessous le compte rendu de Darioush de Leize mendi !
Lien source : http://strates.canalblog.com/
site de Leize mendi : http://www.leizemendi.fr/
site du behia : http://www.behia.fr/

Behia, début de la fin d’une aventure

Behia – 18 et 19 janvier 2020  
Participants Leize Mendi : Alexis, Valérie P, Darioush Participants périgourdins : Olivier D, Marie T, Thibault B Sans étiquette : Stéphane V
TPST : env. 30H  

Notre équipe de spéléos est aujourd’hui enrichie de nos amis du Périgord, présents pour le week-end afin de nous prêter main-forte dans la première phase de des-équipement de ce cher Behia. Nous partons sans empressement de Garazi, ayant même le temps d’aller pallier à l’oubli de bottes de Stéphane… La météo en altitude est plutôt accueillante malgré le souffle glacé qui fait inévitablement perler la goutte au bout du nez.

Je me charge d’équiper les trois premiers puits avec une rapidité toute relative. 400 mètres plus bas, la grande majorité de la horde se dirige vers la salle des Pas Perdus, tandis qu’Alexis et Valérie optent pour un raccourci via le réseau Leize Mendi. Tous les chemins mènent au bivouac, qui nous attend sagement près de l’affluent ouest. Petite pause ravitaillement-vidange avant de poursuivre notre chemin vers les tréfonds du réseau. Au programme : visite guidée de la Béance, des Moustaches d’Alfred (l’entrée seulement !), de la Péniche échouée puis du Carrefour du Gypse et du Colorado pour arriver sur un terminus siphonnant de la rivière de la Hoya. Une belle rando souterraine qui use autant les bottes que les muscles !
Alexis profite des quelques moments de trêve pour immortaliser minéraux et spéléos dans un crépitement de flashs. Peu de cordes sont à récupérer dans cette partie du réseau mais ce ne sera plus à refaire. Nous rejoignons le camping par une voie plus directe, côté rivière de la Hoya. Les Homo Speleus affamés et assoiffés par tant d’aventures vont pouvoir allègrement se sustenter autour de leur table de pierre massive. Heureusement les sources de chaleur ne manquent pas : brûleur à alcool home-made, lampe à carbure et…chaleur animale bien sûr !

De ce côté je suis plutôt efficace étant donné la quantité impressionnante de vapeur qui s’échappe de mes fringues… La nuit promet d’être digne des plus grands palaces. Couchages suintants au délicat fumet de moisi, se mêlant aux effluves naturelles des corps en macération avancée. L’isolation phonique n’a pour autant pas été sacrifiée, comme le prouve le vacarme incessant de l’affluent ouest à tout juste quelques mètres de nos oreilles. Les plus téméraires termineront la soirée autour d’un (ou plusieurs…) verres, avant de se résigner au sommeil. Il est 7h30, la nuit a été courte et il faut déjà repartir. Terminé pour la promenade, il va falloir se lester de quelques kits et ne pas faiblir sur le long chemin qui nous sépare de la surface.
Je tente la remontée avec deux kits pendus sous les bottes, pourvu qu’ils arrivent en haut ! Une pause-déjeuner succincte à mi-chemin de l’enfilade de puits, et tout le monde dehors. Nous sommes ce coup-ci rapidement pétrifiés par le vent et ses 3 petits degrés. Une seule solution : se barricader dans le camion d’Alexis, moteur tournant, tout en se gavant des restes de saucisson et de cacahuètes. Retour au club vers 18h en emportant notre bonne humeur et nos courbatures !
Darioush