Participants : Alain Be, Pierre B, Thibault B, Olivier D, Marie T
Temps passé sous terre : de 12h à 19h
Profondeur : -70 m
Ce dimanche, direction Martel et ses sept tours pour une petite équipe du SCP, avec sa toute dernière recrue, Thibault, pour sa première sortie en verticale ! Nous sommes accueillis avec un bon café par le propriétaire de la cavité, Hervé, le chien Nacho et le chat, de matricule inconnu… Hervé nous montre le forage qu’il a fait réaliser dans son jardin pour tenter une jonction avec la cavité qui se situe sous son terrain (les explorations continuent à Mirandol). Il n’en fallait pas tant à Alain pour sortir ses baguettes et parcourir la propriété, des étoiles plein les yeux…
Nous nous rendons ensuite à l’entrée de la cavité, qui se trouve à quelques centaines de mètres en contrebas, le long d’une voie de chemin de fer qui ne sert plus qu’à l’énorme train touristique à vapeur ! Une fois équipés, nous nous lançons, enfin, à l’assaut du monde souterrain… Je poursuis mon apprentissage en équipant une succession de petits puits, à l’exception d’un P15 dont les amarrages en tête de puit, situés un peu trop haut et un peu trop au-dessus du vide à mon goût, me posent un problème existentiel… Pierre et Olivier viennent à ma rescousse pour ce petit passage.
Au pied des puits, nous nous engageons dans un méandre étroit qui nous amène à un dernier petit puit et à un passage en opposition pour arriver enfin à la rivière ! Nous décidons de nous sustenter sur une plage de sable fin. Ne manquent plus que les serviettes, le monoï… et le soleil !
C’est le ventre plein que nous partons défier la « galerie de la boue » (la bien-nommée). Aucun dommage collatéral à type d’abandon de botte dans la bouillasse n’est à déplorer quand nous arrivons à la partie active de la rivière (et pourtant, ça n’était pas gagné d’avance). Nous sommes tout d’abord heureux de laver nos bottes dans l’eau limpide et claire, presque turquoise (avant notre passage), mais nous nous inquiétons devant des vasques qui se font de plus en plus profondes et nous obligent à ruser en escaladant les parois pour ne pas nous mouiller plus que les bottes. Je remercie d’ailleurs mes coéquipiers pour l’aide qu’ils m’ont apportée dans ces passages difficiles pour les courtes pattes qui n’aiment pas l’eau… Plus loin, je réalise malheureusement que tous ces efforts ont été vains quand j’entends Olivier crier « Marie, mouille toi la nuque maintenant ! ».
La rivière est surplombée par de magnifiques concrétions et nous observons par endroits des puits remontants qui mériteraient une escalade… Nous arrivons ensuite dans une vaste salle, siège d’un éboulis énorme qu’Olivier, Pierre et Thibault partent escalader. Le froid se faisant sentir, nous décidons de faire demi-tour en allant au plus vite, c’est-à-dire sans escalade ni détour pour éviter l’eau. Précisons tout de même que toute l’équipe avait pied… Nous nous réchauffons en parcourant la galerie de la boue dans le sens inverse puis en remontant les puits successifs. A la sortie, nous sommes attendus par Hervé et Nacho, avec des bières fraîches et des chips : le bonheur!
Conclusion : une belle rivière souterraine parcourue et une belle sortie d’initiation à la verticale pour Thibault !
Marie T