Compte-rendu dimanche 8 décembre 2019
Taupes : Mario (club de Figeac), Olivier, Tristan, Vincent, Thibault et Marie (SCP)
Temps passé sous terre : 2h30
La grotte du Cirque à Assier est classée pour la pureté de ses concrétions, et ouverte seulement une fois tous les mois à un groupe de maximum 5 personnes. Un agent double infiltré au SCP nous a parlé de cette grotte et Olivier s’est empressé de nous inscrire sur la liste d’attente. Le rendez-vous est fixé le dimanche 8 décembre…
Sous la bruine agressive de décembre, une chariotte pleine de périgordins décolle : direction les profondeurs du Lot. Le trajet est rapide et rectiligne par l’autoroute, heureusement pour certains qui n’ont pas oublié de faire la fête la veille. Arrivés à Assier (avec pile un quart d’heure de retard), et ne voyant pas notre guide, nous décidons de l’attendre autour d’un café. Sans doute attiré par les vapeurs du breuvage, il nous rejoint 10 minutes plus tard. Nous nous rendons ensuite tout excités aux abords du trou, en bord de route. Nous revêtons rapidement nos habits de lumières et suivons Mario à travers les bois. Nous arrivons à l’entrée, aux pieds d’une petite falaise, ouvrons la trappe qui ferme la grotte et plongeons vers les profondeurs…
Nous débouchons dans une grande salle, siège d’un éboulis plurimillénaire, parsemé de colonnes, qui deviennent de plus en plus nombreuses au fil de notre progression. Le spectacle est d’ores et déjà impressionnant. Nous escaladons cet éboulis, puis nous alternons marche à quatre pattes et ramping, slalomant entre les fistuleuses. Un peu plus loin, c’est le vestiaire, qui précède la salle blanche. Nous devons nous déchausser et retirer nos combis pour y accéder. Voilà le groupe de spéléos qui s’élance en chaussettes et sous-combi entre les concrétions immaculées de la salle blanche (qui porte bien son nom).
Les colonnes, stalagmites et stalactites sont d’une blancheur ivoirienne, et nous crapahutons joyeusement entre elles. Des gours emplis d’eau transparente sont tapissés de nénuphars de calcite. Le goutte à goutte des stalagtites est hypnotisant. Mario m’indique une stalagtite qui résonne d’un son cristallin lorsqu’elle reçoit une goutte d’eau. Accompagné de quatre gaillards bruyants, je ne peux malheureusement pas apprécier cette musique bien longtemps, et nous voilà partis vers la salle suivante qui comprend quelques curiosités minéralogiques : des gours toujours remplis de cristaux, aux multiples formes, mais surtout des coupelles de calcite, fragiles dépôts circulaires au-dessus de l’eau, rattachées au sol par une fine tige de calcite.
Nous rebroussons ensuite chemin pour revenir dans la grande salle et allons nous balader un bref instant dans la partie active de la rivière, en faisant le tour d’une énorme méduse.
Nous regagnons la surface après 2h30 d’émerveillement et remercions Mario de nous avoir guidés. Le retour vers la Dordogne se fait cette fois-ci par les petites routes sinueuses du Lot : je prie à chaque virage les dieux souterrains de bien vouloir laisser le repas de mon voisin en situation intra-abdominale. Heureusement point de peau de renard, nous finissons la route au sec ! Moralité : le Lot est plein de cavités, et de belles cavités ! La bise aux taupes et à la prochaine sous terre !
TRIQUET Marie