Igue de Truffin (Lot)


Le 3 août 2019
Taupes : Virginie et Antoine du CERN, Chloé du G3S, Olivier, Lionel, Thibault et Marie du SCP.

Il fait grand beau ce samedi matin quand un petit troupeau de taupes périgourdines se décide à prendre la route du Lot : l’excitation est à son comble, c’est le RIC (pour rassemblement interclub) ! Des plaques de verglas terribles sur la route entre Saint Astier et Périgueux sont à l’origine d’un nouveau « 3 quarts d’heure périgourdin »… Heureusement nous arrivons au lieu de rendez-vous, au beau milieu de la forêt de la Braunhie, avant midi ! Nous décidons de manger avant de nous enfoncer dans les entrailles de la terre.
Une fois revêtus nos habits de lumière, le soleil tape fort sur les combis, sous combis, bottes, casques… C’est tout juste si nous ne nous bousculons pas, tous dégoulinants de transpiration, pour partir à l’assaut du trou minuscule qui constitue l’entrée de l’igue de Truffin et retrouver la fraicheur du monde souterrain. La descente débute par un P23 au pied duquel Chloé met en pratique ses connaissances zoologique pour nous faire observer la faune cavernicole. S’ensuit une succession de petits ressauts et puits un peu étroits … Chloé m’aide à équiper un puit suivi d’une vire. J’apprends grâce à elle à réaliser « un étrangle-chien sur une bitouille » !
Mon équipement est laborieux et mes congénères commencent à prendre froid… Qu’à cela ne tienne, nous tentons de réaliser un point chaud avec de vieilles bougies dont les mèches ont disparu depuis belle lurette. Lionel parvient à en bricoler et à en allumer avec un morceau de carton, c’est pas la guerre du feu mais presque!

Après une petite escalade, nous voilà au sommet du P40 qui descend en colimaçon jusque dans la salle terminale. A l’atterrissage il faut prendre garde où l’on pose les pieds car le sol est recouvert par endroits de cristaux de calcites dits « en dents de cochons ». Je trouve le terme un peu barbare pour désigner ces tapis de fleurs de cristaux… Les concrétions sont grandioses, on dirait que la calcite bouillonne aux pieds des stalagmites ! Des excentriques ornent comme des cheveux chacune des concrétions ! Nous nous émerveillons un long moment puis commençons à rebrousser chemin !
Thibault, pour qui c’est la deuxième sortie en verticale, commence son apprentissage du déséquipement sous l’œil et les conseils avisés d’Antoine. Les chênes de la Braunhie voient enfin accoucher par le minuscule trou d’entrée non pas 1, non pas 2 mais 7 taupes qui regagnent la surface ! Nous refaisons le monde spéléologique autour d’une petite bière bien méritée sous le soleil du Lot puis regagnons les voitures pour retrouver notre Dordogne …
Moralité : vive le RIC et à la prochaine !

Marie T.